Pouvoir d’achat = revalorisation des retraites

Déjà détériorées depuis des années, les conditions de vie des retraité-es se sont brusquement aggravées par la réapparition d’une inflation massive qui frappe surtout les plus modestes, particulièrement en Corse en raison de la cherté de la vie au quotidien.

Ainsi, en quelques mois, le secteur alimentaire a connu des hausses de plus de 10% avec des prévisions à 15% en 2023. A titre d’exemple, les œufs ont pris 14,6% en une semaine ! Les carburants c’est 15% de plus, dans une île ou l’automobile est une nécessité incontournable, on imagine aisément les dégâts que cela provoque dans les budgets. Même angoisse en ce qui concerne l’énergie, où la facture EDF a bondi de 22% et va se surenchérir de 15% supplémentaires au 1er janvier.

On nous impose donc une survie faite de privations si l’on prend en compte le différentiel de prix de l’ordre de 10% entre la Corse et le continent. Quand on a un revenu inférieur à 1000 euros par mois, comment fait-on pour vivre ?

En montrant leurs paniers à la caisse du supermarché, les retraité-es nous déclarent ne plus y arriver sur fond d’une colère qui gronde. Comment ne pas leur donner raison quand on sait que les retraites n’ont été revalorisées que de 18% en 15 ans bien en dessous de la déjà faible progression du SMIC (31%)

Il y a une véritable souffrance chez beaucoup de retraité-es. Ils, et surtout elles, n’ont plus les moyens de vivre dignement ; 40% de nos aînés se privent de fruits et légumes et la viande rougedevient une denrée rare dans leur assiette.

Ainsi, la perte de revenu se chiffre à 2,5 mois de pension par an entre 2014 et 2022.

Courber l’échine, accepter cette ignominieuse régression, c’est donner carte blanche au gouvernement et au patronat pour continuer la casse de notre système de retraites. Aujourd’hui c’est toute une vie sociale qui est impactée par le recul de nos droits, tous les gestes de la vie courante qui sont soumis aux impératifs des financiers bien secondés par leurs zélés serviteurs jusqu’au sommet de l’État.

Derrière les statistiques se cache une misère qui éreinte les corps et déprime les pensées. Sommes nous condamné-es à tendre la main vers les associations caritatives ou doit on revendiquer haut et fort nos droits légitimes ?

Face à ces constats alarmants, exigeons le rattrapage intégral de tout le pouvoir d’achat perdu depuis 10 ans, l’indexation des pensions et retraites sur les salaires. Cela ne se fera pas par décret, seule l’action déterminée et massive sera décisive. Interpellons députés, sénateurs, élus de la CDC, l’heure est à la mobilisation.